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Une journée à Puycelsi
C'était le 30/09/2025 : déambulation tranquille sous un beau soleil dans les rues paisibles de cette vieille cité tarnaise. Puycelsi mérite vraiment le détour.
Nous étions huit en ce mardi 30 septembre à nous déplacer dans le Tarn pour visiter la commune de Puycelsi.
Ce village fortifié qui domine la vallée de la Vère est l’un des plus beaux villages de France. Avec ses 800 mètres de remparts, ses maisons de pierre à colombages, sa « tour prison » moyenâgeuse encore intacte, la forteresse, à l’abri de ses remparts séculaires, veille sur la forêt de Grésigne.
Après quelques minutes de marche par la « Vieille côte » nous entrons dans la cité, en passant près de l’Octroi et de la tour de guet, en franchissant le rempart par la porte de « l’Irissou ».
Il faut savoir que Puycelsi n’a jamais été prise par la force et a résisté à plusieurs troupes venues l’assiéger.
Une seule exception : en juin 1211 les villageois effrayés par l’immense armée des Croisés de Simon de Monfort laissèrent ouvertes les portes de la ville et allèrent se dissimuler dans la forêt de Grésigne. Mais lorsque deux ans plus tard Guy de Monfort, frère du précédent assiégea à son tour Puycelsi, les portes demeurèrent closes.
La légende raconte que pour démoraliser les assaillants, les villageois promenaient tous les soirs l’unique cochon conservé précieusement pour le faire crier aux quatre coins des remparts et faire croire ainsi que leurs ressources étaient nombreuses et inépuisables. De Monfort leva effectivement le siège mais c’était en réalité pour une toute autre raison…
Un peu plus tard dans notre promenade nous retrouverons ce cochon représenté au portail de l’église Saint-Corneille et dans la nef sur un chapiteau. Le chœur est orné d’un magnifique retable baroque. Les chapiteaux sont du XIIIe siècle et la voûte colorée en bleu pastel est ornée de médaillons représentant les apôtres et les instruments de la Passion du Christ.
La ville fondée par les moines bénédictins d’Aurillac au début du XIème siècle a vu son château féodal démantelé en 1229 par application du traité de Meaux par lequel Blanche de Castille et Raymond VII comte de Toulouse mettaient fin à la guerre des Albigeois. L’actuelle « place du grand Saint-Roch » repose en fait sur les ruines de cet ancien château. Depuis l’esplanade, la vue sur la nature alentour y est remarquable.
Nous avons flâné le long des rues et des remparts, étonnés de l’ambiance paisible du village, admirant la beauté des paysages environnants et le charme des édifices anciens aux linteaux sculptés et aux fenêtres géminées. Le château des capitaines gouverneurs flanqué de ses deux tours, la petite chapelle Saint-Roch, la maison commune et d’autres encore.
La visite s’est conclue par la pause méridienne à l’ancienne auberge où nous attendait un repas gourmand agrémenté de charcuterie locale.
Cette agréable journée de découverte sous un beau soleil a été très appréciée de tous.
Élyane Xéné – Michel Gény